Rendez-vous

Taris poussa la porte et commença déjà à le regretter. L’endroit méritait son nom de fosse à merde et encore les humains ont la chance d'avoir un odorat très mal développé. L’odeur de la viande faisandée, l’alcool de mauvaise qualité, la sueur des clients, la tension et l’odeur d’autres prédateurs rodant dans l’endroit. Il fallut un effort pour retenir un grognement, l’instinct territorial luttant contre l’envie de se prouver avec les hommes qui se croyait maîtres des lieux.
« Du calme Taris, tu cherches à les comprendre, à trouver d’autres prédateurs comme toi pour t’aider pas à déclencher une bagarre pour un territoire aussi…pourri »

Il s’assit à une table avant de commander à boire n’ayant pas assez confiance en l’imitation de viande qui lui serait servi s’il demandait à manger. Une gorgée suivie d’une grimace, comment les humains arrivent à boire un tel poison qui embrume les sens reste toujours un mystère. Puis peu à peu à travers la puanteur et la musique a rendre sourd, les détails commencent à entrer, l’odeur de la poudre dans les armes, l’ozone des circuits électriques d’implants de mauvaise qualité et des odeurs qui ne devraient pas être là. Du désinfectant, du cuir de bonne qualité, du dégoût pour cet endroit et un autre parfum attirant, indéfinissable.
Un regard de prédateur cherchant la source, une elfe à l’odeur, qui ne semble pas du tout à sa place ici. L’instinct demandait d’approcher, l’odeur commandait la gentillesse et l’étrangeté de la rencontre éveillait la curiosité. Avant d’avoir pu brider l’instinct, ses pas l’avaient amené plus près, assez pour que l’odeur de l’épave assise à la même table ne l’incommode et ne réveille l’instinct territorial et une envie de lui replacer le portrait. Taris s’arrêta à une table plus près pour observer et essayer de retenir cet instinct qui voulait tant chercher la bagarre.

Déjà au baisé l’odeur avait changée, le dégout était devenu une envie meurtrière. Lorsque la première main avait attrapée la gorge de l’homme Taris était déjà debout se rapprochant prêt a bondir. Lorsque l’homme la retint et qu’elle tenta de lui fauché les jambes et envoya la chaise valsé vers lui, Taris évita la chaise d’un bond et envoya son pied sur la tempe de l’homme. L’homme relâcha l’elfe en grognant de douleur et ramassa la bouteille sur lui table avant de la fracasser sur un des bras lever de Taris sans arrivé à percer la manche armurée. Taris espéra que l’elfe prendrait la diversion pour s’écarter et les laisser régler sa entre eux.

Taris ne répondit pas tout de suite gardant un regard de prédateur sur Tix, tout en laissant échapper un grognement rauque comme un grand félin mécontent, il était en colère que l’autre s’en tire sans plus de problème et encore plus en colère de ne pas avoir pu le mettre en pièces. Puis il regarda vers l’elfe, elle pointait une arme sur lui, les humains ont vraiment une manière étrange de réagir même à de l’aide.

-Taris, mon nom est Taris, dit-il dans un anglais un peu déformé par un fort accent espagnole, tout en enlevant les morceaux de verre reçus et en examinant une déchirure sur le tissue de sa manche qui semble déjà très usée. Vous aviez besoin d’aide et vous n’avez pas vraiment l’air à votre place ici.Taris marcha jusqu'à la chaise qu’il avait évité plus tôt et la ramena a la table pour s’assoir.

-Il est coutumier de menacer ceux qui vous aide ici? Je ne suis pas vraiment la depuis longtemps, j’imagine que j’ai peut-être mal compris, j’étais porté à croire qu’on remerciait les gens. Vous aviez l’air différente du reste de ce qui rode ici je me trompe peut-être.

Il regarda vers Tix au comptoir a nouveau il ne pu retenir un grognement agressif envers le saoulons l’instinct hurlait toujours d’aller lui bondir a la gorge même s’il c’était avouer vaincu. Son regard finit par revenir sur la dame pour continuer de l’étudier maintenant qu’il était plus près et que Tix n’était plus dans son chemin.

-J’ai le crane assez solide habituellement et mon second coup n’aurait pas été aussi amicale que le premier, surtout s’il n’avait pas compris qu’il lui valait mieux se retirer pour cette fois. Pour ce qui est de boire ici, je doute que ce soit une bonne idée ce doit être le seul restaurant ou on ne sert rien de mangeable ni de buvable… Suivit une grimace lorsque l’horrible odeur de désinfectant s’attaqua à son odorat sensible. Une raison particulière pourquoi vous utilisez ce truc?

Taris observa les armes se demandant combien d’ennemis une si petite elfe peut avoir pour nécessité de porté un tel arsenal. Par contre le coté moins humain lui y voyait une chance, un autre prédateur, un prédateur de la ville et possiblement un moyen d’apprendre si seulement Taris avait porté plus attention au leçon de diplomatie du Viel homme…

Naturellement la petite scène avait attiré l'attention des autres clients de la place. Les regards, curieux pour la plupart, s'attendant à un spectacle, ou encore vitreux d'alcool et brillant d'envie de violence, se tournèrent vers le trio. La scène s''étais passé rapidement et surtout en voyant l'arme de l'elfe, les ardeurs de se lancer dans une mêler furent calmer, pour la plupart. Les clients habitué de l'endroit en avait vue d'autre, et rapidement un soudard ork à la corpulence imposante, qui travaillait visiblement dans l'endroit, s'approcha de la scène assez près pour intervenir si quelque chose tournait vraiment mal. Les bagarres, ils en avaient l'habitude ici, mais on aimait tout de même éviter les tueries à proprement parler. Il s'éloigna finalement lorsque tout se replaça, mais garda un oeil vers la table de cette elfe, trop belle pour l'endroit. La beauté est souvent une qualité, mais dans le coin, c'est aussi souvent une chose dangereuse à posséder. Et pour cause, même si l'ork ne fixait l'elfe que pour surveiller que son jouet de métal ne fasse pas exploser trop de tête, d'autres clients eux la regardait pour une toute autre raison, l'air lubrique et les regards baveux loin d'être subtil.

Taris se remit à grogner inconsciemment, l’odeur des clients qui dévoraient l’elfe du regard avait changé à nouveau, des envies animales qu’il ne pouvait que comprendre, mais qui réveillaient l’instinct territorial et l’envie de se battre de se prouver. Il revint à l’elfe essayant de contrôler l’envie de se battre sans s’apercevoir du grognement.

-Un hacker? Semblant chercher la signification du mot un instant. Ceux qui vivent dans le faux monde des ordinateurs? Non je n’en connais pas vraiment, comme j’ai dit je ne suis pas la depuis longtemps.

Il détestait la matrice, un monde aussi peu naturel que possible, le vieil homme lui en avait parlé un peu, un endroit froid et mort dans le cœur des machines. Bien sur Taris ne connaissait personne qui s’y connaissait, il n’était même pas sur qu’il arriverait à comprendre quelqu’un pouvant apprécier ce monde virtuel encore moins quelqu’un qui arriverait à y vivre une bonne partie de son temps. Taris regarda autour, même avec de l’assurance et de la chance le meilleur chasseur doit parfois se replier face à trop de charognard.

-Il vaudrait peut-être mieux discuter ailleurs avant qu’un d’eux ne trouve assez de courage pour approcher et faire une connerie. En regardant la meute affamée qui dévorait la dame des yeux.

Taris se maudit intérieurement d’avoir grogné après tout ces saoulons et surtout de ne pas s’en être rendu compte. Puis L’horrible odeur chimique, il eu un mouvement de recule et une grimace mal maitrisé.

Désolé, dit-il en se frottant le nez. Un nez un peu trop sensible c’est tout, un mensonge malhabile. Et une meute de prédateur peut prendre courage a dix contre une, parlant des saoulons, je crois qu’il vaudrait mieux éviter un bain de sang même s’il ne mérite sans doute guère mieux.

Taris se leva et emboita le pas en posant a son tour une main sur son arme, on ne sait jamais et même s’il n’aimait pas s’en servir les humains semblaient plus intimidé par un pistolet que par un des leurs qui montre les dents et grogne. Par contre il n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi elle laissait l’homme appeler Tix s’en sortir à si bon compte. Lui l’aurait au moins tabassé pour qu’il comprenne la leçon. Elle semblait en avoir besoin pour autre chose quelque chose à voir avec des recherches que l’autre ordure faisait. Avec un dernier regard hostile pour Tix, Taris sorti a la suite de Lian.