Chasser le chasseur!

Augure, en pamoisons devant son matou qui déambulait d’un pas élégant sur le divan, ne remarqua pas immédiatement que son téléphone sonnait. Le joli minet avançait et reculait d’un air assuré, comme s’il était une vedette sur un tapis rouge, prenant diverses poses pour se faire admirer dans toute sa splendeur. Loin de s’ennuyer de sa vie sauvage en Europe, Monsieur, surnom donné par Augure et tout adapté pour sa nouvelle vie de bourgeois, semblait fort apprécier sa nouvelle demeure et la proximité de tout ses gens qu’il pouvait influencer pour accomplir ses sombres desseins. Confiné au sous-sol lors de sa première semaine, il se hissa rapidement dans la hiérarchie des lieux et devint, selon lui, le bras-droit d’Augure qui lui permettait maintenant de se promener partout dans le bar. Naturellement, à ses yeux, IL était celui qui contrôlait tout, mais laisser croire à ses laquais qu’ils possédaient un certain contrôle sur leur misérable vie lui permettait de mieux comploter et gouverner sur son nouveau domaine. Libre d’aller où il le désire maintenant que les réparations étaient terminé dans le bar, il adorait particulièrement rendre visite aux danseuses qui l’accueillaient avec moult cris d’admirations et caresses. Il ne comprenait pas encore toutes les possibilités que pouvait lui offrir sa nouvelle vie, mais il était persuadé qu’il se réjouirait de les découvrir.

Le téléphone continuait de crier dans la pièce. Soudainement tiré de sa contemplation par George qui hurlait une chanson de Troll-Métal, Augure fronça les sourcils et décrocha le téléphone en répondant bêtement. Elle n’aimait pas se faire déranger lorsqu’elle s’occupait de Monsieur. Elle écouta la personne qui avait osé téléphoner à cette heure puis raccrocha après avoir invité celle-ci à se rendre au petit café qui se trouvait juste à coté du bar. Depuis le dernier accident, elle n’osait plus recevoir n’importe qui dans son établissement.

Elle composa le numéro de Carter alors que Monsieur sauta sur ses genoux. Elle le regarda posé sa jolie tête poilu sur sa poitrine en la regardant. Elle aimait les yeux de ce chat, ils brillaient d’intelligence et de malice. L’homme qui avait pu lui en procurer un l’avait avertie que les Blackberry Cats étaient des créatures très intelligentes, mais elle avait cru qu’il parlait ainsi pour dire que c’était des chats qu’on pouvait dresser facilement. Elle n’aurait pu se tromper d’avantage, non seulement Monsieur montrait clairement qu’il n’avait pas l’intention d’obéir à des ordres ridicules, mais en plus c’est lui qui semblait souvent donner des ordres aux gens du bar.

Elle attendit en grattant le derrière d’une oreille à Monsieur que Carter réponde enfin.

Carter était chez lui le cul posé sur une vieille chaise en bois. Sur la table, il y avait ses deux berretas totallement démontées ainsi que la winchester que lui avait legué son père. Des munitions, balles perforante et explosive trainaient dans un carton. Son cellulaire, également sur la table se mit a vibrer. Le nom d'Augure apparu mais il ne repondit pas. Il attrapa un verre remplit de whisky et but une gorgée. Il admira le liquide orange et les deux glacons qui flottaient dedans.
Une heure passa. Lorsqu'il eu finit de nettoyer son arsenal, il alla chercher son raincoat et l'enfilla. Il planqua à l'interieur toutes ses armes, il pouvait meme prendre le fusil a condition de ne pas s'assoir personne ne le verrait. Mais il ne le prit pas. Les 3 couteaux plus ses deux pistolets suffisaient en général.

Il ferma la porte et se dirigea vers le bars d'Augure. Lorsqu'il rentra dans le bordel, Il fila tout droit vers ses appartements.

Il rentra dans sa piaule sans prévenir.

- Qu'est ce que tu voulais ?

Lorsque Carter descendit l’escalier menant aux appartements d’Augure, il pu immédiatement discerner une odeur étrange. Non seulement le grand salon était-il impeccablement nettoyé, mais plusieurs bâtons d’encens brulaient dans un coin de la pièce, rafraichissant l’atmosphère qui habituellement sentait le renfermé. Jamais Carter n’avait vue la pièce aussi propre. Les bibelots de chats avaient été astiqué, le plancher ciré, les gros tapis persan nettoyer et brossé, aucun détritus ni vieux vêtements ne jonchait le sol. La grande table en bois sombre brillait, George y était assied, concentré avec Boubou à regarder les comptes du bar. Monsieur était aussi présent, placé sur un coussin capitonné posé sur sa chaise, il semblait regarder les deux hommes qui travaillaient sur la comptabilité comme un patron s’assurant que ses employés ne faisaient aucune gaffe.

Il miaula, de satisfaction semblait-il, lorsque Boubou rassembla toutes les feuilles pour en faire un tas bien droit. Puis l’ork glissa le tout dans un dossier qu’il donna à George avant de demander à celui-ci de lui ouvrir la porte pour retourner au bar. Le decker regarda enfin Carter et lui adressa un regard méprisant.

- Augure est absente, et elle n’est pas de bonne humeur. J’espère que tu as un bon alibi pour ne pas avoir répondu au téléphone lorsqu’elle a appelé, car elle avait déjà donné rendez-vous à l’enquêteur qui devrait travailler avec toi sur tu sais quoi. Elle est partie au petit café à coté du bar il y a 30 minutes environs, j’ignore si elle s’y trouve toujours…

Puis il se retourna sans attendre de réponse et se dirigea vers sa chambre avec le document. Monsieur miaula en regardant l'escalier menant vers le bar. Boubou alla serrer la main de Carter.

- Ca va Chummer? Tu veux bien m’ouvrir l’porte d’en haut ste-plait? Pas l’goût d’être enfermé icit jusqu'à s’qu’la patronne r’vienne ou qu’George s’décide à m’ouvrir…

Carter se moquait de ce qui ce passait dans ce bar. Ce n'était pas le sien.
Il ignora le decker et serra la main de Boubou.

- Combien tu payes ?

Carter fit ce que lui demandais l'homme de main d'Augure. Ils avaient combattu enssemble. Cela lui donnait le droit de lui demander service. Non en fait ce n'était pas ca du tout...

- J'aurais peut etre besoin de toi pour trouver le mec qui a tirer sur le corpo...

Il n'attendait pas vraiment de réponses. Parce que s'il était bien l'homme dévoué de l'elfe, il l'aiderait.

Une fois qu'il en eu finit ici, il tourna les tallons et alla voir du coté du café.

Il rentra à l'interieur.

Boubou regarda Carter avec perplexiter.

- Et bin mecton, j'suis pas un voyou comme toi et l'patron, moi j'm'occupe du bar, mais si ta b'soin d'aide... j'vais faire mon possible pour t'aider.

Il donna une petite tape dans le dos de Carter comme au revoir et se dirigea vers les loges.

Le café à coté du bar était petit mais chaleureux. À cette heure, il n'y avait pas grand client et on pouvait facilement deviner le genre de clientèle qu'on y accueillait; les putes du coin venait prendre un petit café entre deux client, des personnes agés qui n'avait rien d'autre à faire venait passer le temps en radotant sur leur vie et le quartier, le faible prix des consommations devait aussi attirer les pauvres, on ne servait visiblement pas de produit de luxe dans cet endroit. Augure était assie à une table avec un homme d'un certain âge.

La cinquantaine, dégarnie sur le front, le reste des cheveux poivre et sel, le regard malicieux, il fixait l'écran d'un deck posé sur la table, Augure y avait branché son datajack et semblait lui montrer quelque chose. Remarquant l'arriver de Carter, elle lui lança un regard neutre et l'invita à se joindre à leur table.

- Il était temps. Carter, je te présente Rakugaki-san.

L'homme se retourna vers Carter et le salua d'un bref mais polie hochement de tête avant de reporter son attention sur l'écran du deck.

Carter s'asseya en face de l'homme. Il croisa son regard, fouilla dans ses poches et sortit une clope.

- Je vois...

Il se demandait quel talent il avait. Mais son attention se déporta sur le deck.

- Vous etes sur une piste ?

Il commanda une biere.

- C'est tout? on est que deux sur l'affaire ? Tu dois avoir drolement confiance en ton nouvel employé... railla t'il

Cependant, il ne savait pas trop quoi penser. Le mec en question ressemblait a rien... Mais c'était de ce genre de personnes qu'il fallait le plus se mefier.

Il dégustait sa bierre lentement. Il était un peu enervé de les voirs scotché devant ce deck. Ils avaient meme pas prit le temps de lui expliquer les choses.

- Bon, quels sont les moyens que tu nous donnes ? Tu peux au moins repondre a cette question hein ?!
Il posea sa main sur la cuisse d'Augure en lui souriant mechament.

Augure regarda Carter en souriant.

- Ce n’est pas mon employé, c’est un détective et je le paye donc c’est moi le client ici.

Elle dit quelque mots en japonais à l’adresse de l’homme puis se retourna vers Carter.

- Les moyens? Tu as besoin d’un bazooka pour faire une enquête peut-être?

Elle éclata de rire. Rakugaki détourna son attention du deck et fixa Carter. Il était très sérieux et c’était visiblement le genre d’homme qui ne riait jamais, il répondit avec un accent japonais :

- D’après mes calculs basés sur la vidéo du meurtre, la balle provenait de l’immeuble en parallèle au Red Ribbons. Nous commencerons nos recherches en fouillant les étages supérieurs pour voir si notre tireur à laisser des traces.

Il se leva, désirant vraisemblablement se rendre immédiatement au lieu où Carter avait tiré le corporatiste. Augure débrancha le fils de son datajack et rangea le deck, elle embrassa Carter avant de quitter.

- Amusez-vous bien!

Le mec avait vu juste...

Carter se leva et emboita le pas du jap.

- Apres vous chez monsieur.

Il quitta Augure. Tant mieux qu'elle ne soit pas là. Peut etre aurait il a se débarasser de ce type. Il ne savait pas encore comment, mais il y travaillait.

Ils arriverent devant l'arrivée de l'immeuble. Celle ci était fermée et il fallait un pass ainsi qu'un code. Carter se demandait comment allait s'y prendre le detective... Et même s'il y arrivait, cela faisait deja longtemps qu'il était revenu sur les lieux pour recuperer son arme et effacer toute traces de sa présence.

- Que fait on maintenant ? Monsieur le detective ? On sonne et on demande au concierge si on peut acceder au toit pour voir si un tueur n'aurait pas laissé des traces ?

Carter n'avait pas l'intention de l'aider. Il voulait voir comment il se débrouillait, savoir s'il pouvait effectivement etre une menace, savoir s'il fallait jouer serré ou non.

Monsieur Rakugaki tourna la tête en direction de Carter, un sourire sans joie sur les lèvres.

- Mais quelle excellente idée. Répondit-il de sa voie rauque et grave.

Et il appuya tout bonnement sur la sonnette. Après quelques minutes où il du insister en appuyant de nouveau, une voie endormie et frustré résonna dans le petit haut-parleur.

- Oui?

Monsieur Rakugaki s’approcha du panneau et parla d’une voie calme, toujours empreint de sérieux.

- Je suis l’enquêteur Rakugaki, moi et mon associé aimerions nous entretenir avec le garde de sécurité qui travaillait le soir, il y a une semaine très exactement.

Un grognement se fit entendre.

- J’arrive.

Un bruit indiqua que la porte était déverrouillé, l’enquêteur l’ouvrit et laissa Carter entrer avant de le suivre et d’attendre paisiblement, les bras croisé. Un homme gras et visiblement endormie, en costume de garde de sécurité, vint les accueillir. Le visage de Rakugaki devint alors ouvert et chaleureux, presque inoffensif, et cette expression attirait à la confiance. Il salua l’homme de la tête en esquissant un sourire qui semblait aimable. Le garde de sécurité les informa qu’il était celui qui avait travaillé ce fameux soir et demanda de voir les papiers d’enquêteur de Rakugaki, ce que ce dernier fit sur le champ.

- Nous enquêtons sur la mort d’un homme qui a eu lieu dans cette rue, vous en avez probablement entendu parler aux nouvelles, tout porte à croire que la balle à été tiré de cet immeuble.

- Et bien la police à déjà fait son enquête…

Rakugaki lui coupa adroitement la parole.

- Nous aimerions vous posez quelques questions et vérifier les lieux.

Ses paroles, quoi que polie et aimable, sonnait d’avantage comme un ordre qu’une proposition.

- Très bien, suivez-moi.

Le garde de sécurité se dirigea vers un couloir, sans vérifier si les deux hommes le suivaient. L’enquêteur lança un regard satisfait à Carter. En un éclair, ce dernier pu voir une lueur dans le regard du vieil homme; bien que son apparence inspirait la confiance et le calme, il était dangereux. Il avança d’un pas lent et posé dans le couloir que le garde avait emprunté.

- Vous êtes un discret monsieur l'inspecteur... railla t'il

C'etait pas le genre d'affaire ou il aurait agit ainsi, s'il avait été a sa place. Les gens ont vite fait de parler. Et la rumeur comme quoi un inspecteur enquetait sur une affaire de meurtre aura vite fait de faire le tour du metroplexe. De meme que cela risquait de dangereusement arriver aux oreilles de la Lone Star. Des emmerdes en plus pour ce genre de run.

Cela voulait juste dire que soit ce mec etait bidon comme son costard où alors qu'il avait des contacts et des arrangements precieux avec lui.

Carter prefera opter pour la seconde option. C'etait emmerdant... Il se demanda s'il fallait qu'il lui regle son compte ce soir meme, avant qu'il ne lui attire trop d'emmerdes.

Il prefera prendre le temps de voir comment cela allait tourner.

Il le suivit sans poser de questions. De toute facon personne ne l'avait vu rentrer dans l'immeuble ni en ressortir. Il avait choisit un lieu qui se trouvait a un bon kilometre de sa cible justement pour agir en toute discrétion. Il avait effacer ses traces et si les flics avaient trouvé quelque chose sur lui, il en aurait entendu parlé.

Le garde les emmena directement sur le toit.

- On sait d'où il a tiré ?

Fut sa premiere question, il fallait bien donner le change.

Rakugaki n’aimait pas se compliquer la vie, lorsque plusieurs chemin s’ouvrait devant lui, il préférait prendre le plus court, peu importe les problèmes que cela pouvait amener. Mais étant un maître dans son art, il avait rapidement appris que les problèmes n’arrivaient seulement qu’aux gens innocent, et il était tout sauf innocent. Il se demandait pourquoi Carter le regardait avec mépris, mais n’en fut pas choqué. Après tout, ce garçon était habitué aux ombres de Seattle, où tout ce jouait en complot et mensonge, et pour un tel être, agir ainsi sans se cacher dans un trou pour tirer le dos de son adversaire devait le rendre nerveux. Il éluda la question de Carter par un grognement et se promena un instant sur le toit, sous le regard attentif du garde de sécurité, qui devait être jaloux de son statu. Après tout, la majorité des agents de sécurité était des empotés qui n’avait pas réussie les testes d’admission de la Lone Star. Il regarda en astral et suspect qu’il y ai autant de signature en ce lieu, on aurait dit qu’une petite fête avait été fait ici la veille.

- Beaucoup de gens viennent ici monsieur…?

L’agent de sécurité sursauta.

- Monsieur Miller, mais appeler moi John… Et bien, je sais qu’il y a eu des réparations il n’y a pas longtemps mais…

Rakugaki lui coupa la parole et l’invita poliment à le laisser seul avec son associé. Ce dernier, trop impressionné par l’homme, ne dit mot en se dirigeant vers l’intérieur. L’enquêteur continua de tourner en rond en fixant le sol, si jamais la signature astral du tueur aurait encore été sur le toit, ce qui était peu probable, elle serait maintenant complètement perdu dans les autres. En relevant le regard, il étudia un instant le petit fiston qu’il devait trainer avec lui, il ignorait toujours pourquoi Madame Augure avait tenu a ce que ce dernier fasse l’enquête avec lui, mais il en était très irrité. Ce dernier, d’après son aura, était calme et concentré. C’était un bon signe, peut-être cherchait il à l’aider.

- Tu veux bien aller interroger le gros balourd? Je vais continuer mes recherches dans les pièces à l’étage inférieur.

Si le jap continuait de regarder en Astral, il aurait pu voir l'état d'irritation dans lequel il l'avait mit. Carter detestait qu'on lui dise quoi faire. Surtout si le gars en question ne fait pas partie de son équipe. Qui plus est, s'il devait le laisser seul, il ne verra pas sa méthode de travail. C'était une grande perte de temps.

Il embarqua le garde avec lui ils passerent la porte qui menait aux escaliers.

Biensur, il savait exactement quelles questions poser sans se mettre en danger. Mais de toute facon, en gros le mec n'avait rien vu. Les cameras avaient toutes étaient parasitées en meme temps sur une durée de deux heures. Le coup de feu n'a pas reveillé les habitants et d'ailleur personne ne sait soucié de savoir ce qu'il se passait dans la rue, surtout a une heure aussi tardive.

- Pourrions nous avoir accés aux enregistrements des caméras ?

Non il pourrait pas, parce qu'elles avaient toutes été embarqué par la flicaille.
Et de toutes facons, carter avait juste mis en place un brouilleur. Il detestait passer par la matrice et louer les services d'un decker car, il y avait trop de risque.

- Est ce que les flics ont trouvé quelque chose ?

Il sait pas, ils l'ont pas mis dans la confidence...
Mais cela aurait étonné carter, car il avait meme recuperer la douille de la balle qu'il avait utilisé.

Bientot, le japonais trouverais le seul indice que carter avait laissé volontairement et tout ce passerait selon ses plans.

Une trace de cigarette écrasée sur le beton et un mégot oublié dans une fissure entre la corniche et la rembarde.

La marque de la cigarette etait encore inscrite sur le megot. C'était une cohiba... Des cigarettes qu'en general seul les gens aisés peuvent se payer. Bien sur il y avait une empreinte dessus mais ce n'était pas la sienne. Elle appartenait a un des gardes du corp qui avait négligement jeter sa clope par terre au moment du coup de feu. Et qu'il avait récuperé.

L’enquêteur fixa un coin du toit avec attention, il s’approcha, sortie un petit sac de cuire de sa poche de manteau d’où il sortie une pince, un gant de latex qu’il enfila et une éprouvette. Il se pencha doucement, la pince armé comme un dard, et attrapa d’un mouvement rapide un mégot de cigarette comme si c’était un insecte sur le point de s’envoler. Il le tourna et le retourna, toujours prisonnier de sa pince, à la lueur des lumières de la ville, et l’inséra minutieusement dans l’éprouvette.

- Je vais devoir analyser ça… mais c’est peut-être un mégot que les gars de la construction on laissé derrière eux.

Il grogna de frustration. Visiblement, le tueur était un vrai professionnel. Mais il se rassura en se disant qu’habituellement c’était les tueurs expérimenté, trop imbu de leur compétence, qui laissait des traces innocente lui permettant d’identifié rapidement le coupable.

- Tu ne vas pas interroger le garde?

Carter remarqua le sachet.

-Tu as trouvé quoi ?

Il désigna du doigt le garde.

- Je viens de le faire, mais en gros il sait rien et il a rien vu. La lone star à recuperée les données enregistrées par les caméras de surveillance...

Carter était satisfait de la trouvaille du Jap, mais il savait se contenir et rien ne paraissait à l'exterieur.

- Tres bien, c'est quoi la suite des evenements ?

Rakugaki fixa Carter avec un regard sérieux qui semblait toujours lourd de reproche.

- Nous savons, selon les fichiers du coroner, que la victime s’appelait Lion Twain et que le tueur à utiliser un SM-3 pour le tuer. Nous avons un mégot de cigarette de gros bourrins qu'il faudrait analyser sans trop d'espoir. Donc, la suite des événements est visiblement obscur. Il faudrait tout d'abord nous informez sur l’homme qui a été assassiné, tenter de trouver qui aurait pu désirer sa mort… Il faut trouver un alibi, et faire une liste de coupable potentiel. Mais il est trop tard pour aller interroger qui que ce soit, je te propose donc de nous rendre au Red Ribbons et de faire une première recherche matriciel sur la victime.

Sur ce, il se dirigea vers la cage d’escalier en allumant un cigar.

Carter le suivit jusqu'au red ribbon sans poser de questions. Il lui tardait de voir ce qu'il trouverait. Cela pouvait s'averer marrant.

- Que veux tu qu'on trouves... C'était apparement une grosse huile. M'est avis que les données le concernant doivent être sacrément protegée.

Mais en fait, il savait déja pas mal de chose sur l'homme qu'il avait assassiné. En fait le commanditaire était un homme travaillant dans la même entreprise que le maccabé.
Il lui avait présentait les choses de la maniere suivante :

Le mec est un directeur d'une filliale sans importance d'une coorporation dont on a pas besoin de connaitre le nom. Ses mouvements, comme toutes les personnes ayant accés a beaucoup d'information est constament soumises a une observation minutieuse de la coorporation. Or il s'avere que, le gars a essayer de prendre contact avec une autre coorporation. Ils avaient donc voulu eliminer un piont remplacable avant qu'il crache dans la soupe et se mette a se vendre a la concurrence.

Il ne savait pas si c'était vrai. Mais en fait, il s'en fouttait completement. Le prix proposé avait été trop interessant pour qu'il discutte.

Le temps que les deux hommes redescende du toit et se retrouve à l’extérieur, une fine pluie avait déjà assombrie le béton de la rue. Rakugaki resserra les pans de son imperméable en grognant et tira plus férocement une bouffé de son cigare pour en attiser le tison, comme s’il avait peur que celui-ci s’éteigne. Il traversa la rue avec le même calme qui semblait toujours l’entourer, faisant klaxonner plus d’un véhicule et passant même proche de se faire percuter par une voiture sport conduite par un jeune téméraire. Il poussa les doubles portes du Red Ribbons et entra dans le vestibule où un gros musclé apostropha les deux hommes poliment. Carter ne l’avait jamais vue. Il était habillé en tenue veston, cravate et semblait mal à l’aise dans ce costume qui gênait ses mouvements. Il demanda à Carter et Rakugaki de payer l’admission de 100 nuyen avant d’entrer, puis une petite alarme se fit entendre, pas assez forte pour gêner les clients à l’intérieur, mais suffisamment pour attirer l’attention du doorman.

- Veuillez retirer vos armes et les donner à cette charmante dame je vous pris. Dit-il en pointant Iku, une des hôtesses qui s’occupait d’accueillir les clients. Elles vous seront rendus à votre départ.

Rakugaki semblait foncièrement insulter de devoir payer ET laisser ses armes à l’entrer. Il tenta d’expliquer qu’il travaillait pour Augure.

- Bien sur monsieur, nous travaillons tous pour Madame Augure, répondit la grosse brute en riant.

Iku se retourna à se moment et remarqua Carter. Elle s’approcha pour le saluer et donna une petite tape derrière la tête à Gary, le doorman, puis pouffa d’un petit rire coquet.

- Voyons Gary, c’est Carter! Elle se tourna vers ce dernier pour lui expliquer : Gary est nouveau, il ne devait pas avoir été averti que tu pouvais entrer à ta guise.

Puis continuant à parler au doorman qui semblait fort embarrasser, elle posa ses poings sur ses hanches en le grondant amicalement :

- Carter est le doudou d’Augure, son chouchou, son minet, son amoureux, son calinours! Il peut entrer ici quand il veut et gratuitement… disont qu’il paye son prix d’admission autrement. Conclut-elle en faisant un clin d’œil à Carter, persuadé que tout le monde comprendrait l’allusion.

Prenant des airs de petite fille, qui devait fort exciter les clients, elle posa une main devant sa bouche en riant innocemment. Rakugaki toussa et fixa Gary puis Carter et finalement Iku qu’il trouvait franchement ridicule à flatter et charmer ainsi les deux hommes en prenant une voix de petite fille. Il se passa une main dans les cheveux et se dirigea vers la deuxième double porte pour entrer dans le bar, mais Gary lui bloqua le chemin.

- Désolé monsieur, je suppose que vous êtes venu avec monsieur Carter alors vous n’aurez pas à payer, mais vous devez tout de même laisser vos armes ici.

L’enquêteur céda et sortie deux pistolets de sous son manteau qu’il lança presque au visage du doorman tellement il se sentait indigné, puis il traversa les portes en grognant.

Carter rentra, il remercia Iku d'un leger coup de tete.

- Suivez moi, je vais vous montrer où se trouve le decker.

*Et merde...* Il allait devoir se trouver dans la meme piece que se taré de Goerge.

Il rentra sans frapper dans les logements du decker.

- Essayez de faire ce que vous pouvez avec ça.

Fit il en désignant du doigt une table ou tout le necessaire pour se connecter a la matrice etait entreposé.
Il regarda autour de lui, il ne vit pas le decker d'Augure. Tant mieux.

Rakugaki regarda la pièce avec un air désapprobateur. En digne decker de ce nom, George ne faisait jamais le ménage, des vêtements jonchaient le sol, ainsi que plusieurs canettes de bière. Autour de son meuble de travail, des pièces électroniques, une énorme quantité de fils, des vieux deck à moitié détruit, et sur le meuble trois deck parfaitement aligné et nettoyer au milieu de plusieurs papier et fils de datajack.

- J’ai l’impression qu’on ne devrait pas être ici.

Il balaya la pièce du regard, le lit était défait et une poupée grandeur nature en latex, le genre qui serve à se vider vous savez quoi, y était couché. Très belle, elle ressemblait réellement à une vraie femme, et si ce n’était de son regard vide et son immobilité, on ne pourrait faire la différence. Plusieurs photos de femmes nues ou en tenu légère était collé sur les murs. Sur la table de chevet, un jolie cadre rouge où une photo d’Augure en pyjama sexy faisant un doigt d’honneur était placer de sorte que la personne dans le lit pouvait la voir en dormant sur le coté. Rakugaki regarda Carter un instant et quitta la pièce pour retourner dans le salon en grognant :

- Il doit bien y avoir un autre deck quelque part…

Un éclat de rire provenant de la chambre d’Augure indiqua que l’elfe s’y trouvait, suivit d’un bruit sourd, comme si quelqu’un était tombé sur le sol, ce qui déclencha un second fou rire. Monsieur, qui se trouvait dans la chambre de George avec Carter, était couché sur la chaise posé devant le meuble où se trouvait les decks. Il leva la tête et miaula comme s'il saluait l'homme.

Carter n'avait pas envie de se faire controler par un chat. Aussi, il se dit qu'il fallait la jouer fine. Augure, lui avait dit qu'il ne fallait pas le sous estimer et que si on le traiter d'égal à égal on n'avait rien a craindre de lui. Aussi cela lui faisait mal au cul mais il décida de faire comme ca. Du moins pour cette fois. Il s'alluma une clope.

- Salut mec! t'as l'air traité comme un roi dans cette geole. Tu t'amuses bien avec tes pouvoirs ?

Il alla s'accouder au dossier de sa main libre, il frotta le chat sous les oreilles.

- On m'a dit qu'il fallait te traiter comme un roi pour que tu n'évites d'user de tes pouvoirs sur nous.

Il se délectait de sa cigarette. Il alla chercher la telecommande et brancha la Hi-Fi il monta le son suffisement fort pour que cela couvre le son de sa voie.

Il se retourna vers le chat et alla le caresser en se penchant a sa hauteur.

- T'aimes ca hein le chat!

Fit il de facon suffisement exagéré pour que tout quidam qui le verrait le prendrait juste pour un "gaga" amoureux d'un chat.

- Bien, je vais tout te dire vu que j'ai pas envie que tu me surprennes... Alors écoutes, je suis sur que tu raffoles des petits secrets. Tu dois surement croire que ca te donne un ascendant sur la personne.

Il marqua une petite pose. Il jouait a un jeu dangereux avec ce chat... Il se placa de maniere a ce que aucune des caméras ne puisse filmer ses levres. Et il chuchotta de facon si infime que meme une personne assise sur le canapé n'entende rien de ce qu'il allait dire.

- Y a quelques temps j'ai descendu un type qui s'appretait a rentrer dans le red ribbon. Augure à prit une balle, elle a frolé la mort et puis elle a eu la bonne idée d'engager un privé pour enqueter sur le tireur, pour le livrer a la corpo où travaillait le maccabé. Alors tu vois, ca m'emmerde, je prefererais qu'elle ne sache pas. J'ai donc prévu de faire porter le chapeau au privé en question. J'ai déja tout prévu.
Enfin comme tu vois, ca ne remet pas en cause tes conditions. Donc j'aimerai que tu le repetes pas à Augure.

Carter se redressa

- Il a pas l'air content le chat a sa memere ! il veut que je baisse le son ?

Il reduisit le niveau de volume jusqu'a ce que cela passe pour une musique de fond.

Il alla retrouver le privé, en partant, il fit un clein d'oeil au chat. Comme a un vieil ami que l'on quitte.

Il trouva le japonais.

- Vous avez trouvé votre bonheur ?

Monsieur fixa Carter alors que ce dernier allait rejoindre le japonais au salon. Il n’arrivait pas à croire que l’homme lui avait dit toutes ses choses, mais d’un autre coté, il était normal qu’on l’en informe. Après tout, il était si important. Mais il décida de ne pas agir, désirant voir comment allait se passer les choses, car ca l’amusait.

Augure était au salon et parlait en japonais avec Rakugaki. Elle portait un soutient gorge blanc en dentelle, et des pantalons de pyjama, comme si elle n’avait pas finit de s’habiller. Elle bailla longuement, visiblement elle venait de se réveiller. Elle se retourna vers Carter et alla l’embrasser. George sortie de la chambre de l’elfe, il ne portant qu’un pantalon de pyjama aussi et avait un chat persan dans les bras. Le chat était blanc et dégageait une étrange lumière pâle. La lueur lui donnait une allure féérique. George le déposa sur le sol, et le minet commença à se lécher. Le decker lança un étrange sourire à Carter et se dirigea vers sa chambre. Rakugaki se tourna vers Carter.

- George à la bonté de faire les recherches pour nous, je vais donc retourner chez moi pour dormir. Je t’appellerai demain.

Augure alla le reconduire jusqu’à la porte et retourna auprès de Carter.

- Vous avez trouver des trucs intéressant?

- Un megot de cigarette...

Carter ne quittait pas george du regard. Qu'est ce qu'il pouvait bien fouttre en Pyjama ! dans la piaule d'Augure.

- La japonais voulait un deck je l'ai emmené dans sa chambre.

Il alla s'assoir sur une chaise. Il regardait l'autre chat, elle en avait acheté un autre...

- Je peux poser une question comme ça, prise un peu au hazard ? Qu'est ce que ce putain de fumier fait dans ta piaule à moitié nue!

Il avait mal au crane. Il reflechissait trop depuis quelques jours, c'était pas son genre. Il n'avait pas de temps a perdre avec leur connerie.

- Il se leva et partit vers la sortie.

Il passa devant Augure sans rien dire. Et devant Goerge, il lacha simplement

- plutot que de t'amuser, taches d'avoir fait ce que le japonais t'a demandé pour demain matin.

Il disparu de leur vue.

Augure soupira en regardant Carter quitter. Elle jeta un regard de biais à George. Ce dernier éclata de rire.

- Il est vraiment jaloux ton homme. Ca ne me surprendrait même pas qu’il pique une crise de jalousie à Fabrice un jour!

- Mais admet que la situation est un peu louche. Lorsque deux personnes sortent à moitié nue d’une chambre, on ne peut s’empêcher de penser qu’il on du faire des trucs coquets, lâcha-t-elle avec un sourire.

- Si seulement c’était vrai, ca ne me dérangerait pas qu’il pique ces crises de gamine, car il aurait raison de le faire…

Augure s’accroupi au niveau de Madame, son nouveau chat. Une jolie femelle persan, une gene-art, qui brillait dans le noir. Cette dernière lâcha un petit miaulement roucoulant lorsqu’elle lui gratta le bas du dos.

- Ca va lui passer. Ces crises disparaisse aussi vite qu’elles sont venu, surtout lorsqu’on se retrouve seul, finit-elle par dire avec un sourire pervers.

George s’accroupi aussi et releva le menton d’Augure pour qu’elle le regarde dans les yeux.

- Mais ma belle, tu pourrais faire oublier à dieu que le paradis existe…

Il laissa sa phrase en suspend et retourna dans sa chambre pour faire les recherches. Augure alla se coucher sur le divan et éclata de rire en voyant un client dans une des chambres s’emmêler les jambes dans son pantalon et tomber.

Le téléphone de Carter sonna tôt le matin, une voix de japonais sévère et froide se fit entendre au bout du combiné.

- On se rejoint où mon fiston?

- Au red ribbons puisque vous avez demandé a Goerge de travailler pour vous.

Il était 6 heures lorsque Carter arriva au bordel. Il se dirigea droit vers le premier employé qu'il trouva. Et ce fut Iku qu'il croisa.

- Tu sais si le japonais est arrivé et ou il est ?

Il s'alluma une seche, 6h c'était tard pour commencer sa dose journaliere.

- Iku ? c'est ca ? tu fais quoi ce soir apres ton service ?

Le bar venait tout juste de fermer, et Iku était sur le point de partir lorsque Carter arriva. Elle se fit un point d’honneur de le saluer avec son plus beau sourire.

- Monsieur Rakugaki se trouve dans la salle avec George et Augure, ils déjeunent.

Gênée, le sang lui monta au visage lorsqu’elle entendit la deuxième question de Carter et étouffa un petit rire nerveux.

- Et bien, je dois avouer que je suis épuisé après avoir travailler pendant toute la nuit… pourquoi? Répondit-elle avec un air de petite gamine gênée.