La déchéance!

Arriver enfin dans le sous-sol du Red Ribbons, Augure se jeta sur le divan et ne bougea plus pendant plusieurs minutes, son corps était mou et sa tête l’élançais. Elle resta prostrée ainsi. Comme si elle dormait les yeux ouverts. Elle avait envie de rire et de pleurer en même temps. Elle essaya de se relever mais s’effondra aussitôt. Puis, s’accrochant aux meubles, elle se traîna jusqu’à la salle de bains où elle s’aspergea d’eau fraîche au lavabo.

- GEEOOOORRRGGEE!!!!!

Aucune réponse. Elle lança un regard perplexe a Carter et avança vers la porte du fond qui restait toujours fermer. L’ouvrit et se retourna vers Carter.

- Tu viens?

Même si conduire pendant près d'une heure avait largement calmé Carter, il était toujours à l'ouest.
il bloquait sur le sol de la pièce où il se trouvait. Comment etait il arrivé là au juste ?
quand Augure lui parla, il du fournir un effort immense pour lever la tête. Il n'avait pas vraiment la force de répondre. Il se contenta de remuer la tête.

Il se traina derriere Augure.

- Allez viens, ça risque d’être amusant, soit plus enthousiaste! Tu m’as l’air d’aimer ça les cadavres de toute façons…

Ils débouchèrent sur un autre escalier, celui-ci descendant vraisemblablement au deuxième sous-sol. Arriver en bas, ils se retrouvèrent devant une porte fermer. Augure chercha ses clefs dans sa bourse, laissant tomber divers objets par terre. Elle se retourna brusquement et embrassa Carter à pleine bouche tout en cherchant la poigner de la porte. Elle lui passa sa main libre dans les cheveux, et entreprit même de lui détacher le pantalon. Mais lorsque son autre main trouva la poigner de porte, elle refit face à celle-ci et tenta à plusieurs reprises d’insérer une clef dans la serrure. Lorsqu’elle y arriva enfin, la porte s’ouvrit et une affreuse odeur de putréfaction vint leur torturer les narines. Augure se mis une main devant la bouche, prise de nausée, mais avança tout de même dans la pièce chichement éclairer.

La pièce ressemblait à un entrepôt. Il y avait des classeurs et de grosses armoires partout sur le long des murs. Au milieu, un homme, visiblement mort, était lamentablement installé sur une chaise, le corps penchant par en avant. Il y avait du sang séché partout. Plusieurs outils de torture jonchaient le sol, tous taché de sang. À l’odeur mais aussi à l’apparence du cadavre, cela devait faire une semaine qu’il était là.

- Je vais tuer ce George!! Je lui avais demandé de nous en débarrasser. On ne peut jamais compter sur un decker pour faire un travail d’homme, ce sont tous des mauviettes!

Elle avança vers le corps et le poussa avec son pied pour le faire chanceler. Il tomba sur le sol. L’homme avait une prise de datajack sur la tempe, mais sinon, il avait une apparence banal, pour un cadavre.

Carter la suivit sans rien dire. Il n'aimait pas se trouver dans l'état dans lequel il était. Il se sentait vulnérable, sans moyen de défense. Si un type comme simus Rainhart faisait a nouveau surface en ce moment précis. Il ne donnait pas cher de sa peau. Il fallait faire quelque chose, il se mit une gifle et essaya de s'activer. Il avait presque réussit lorsque Augure le prit au dépourvu. Ce qu'elle lui faisait ne lui déplaisait pas, mais fut trop court à son gout.
Il rentra dans la pièce à son tour.

Cette odeur, qui mélangée à l'alcool lui attaquait le cerveau comme de l'acide sulfurique. Le déstabilisa un moment, puis il s'y habitua. Il se pencha au dessus du macabé.

- Un decker ?

Il regardait, l'enssemble de la pièce, cela lui rappelait de mauvais souvenirs. Un frisson le parcoura.

- J'espère, que la raison pour laquelle ce mec est mort, n'est pas parce qu'il ta fait pleurer...

Carter faisait allusion a ce qui s'était passé un peu plus tot, mais il ne savait pas si elle était assez sobre pour s'en rappeler. Et peut etre même que ce n'etait pas le moment d'en parler, avec la chance qu'il avait ces temps ci, elle pouvait avoir l'alcool mauvais et lui tirer un balle entre les deux yeux dans un accé de colere. Il décida de vite passer a autre chose.

- Pourquoi tu me montres ça ?

- Mon but n’était pas de te le montrer comme si c’était une attraction touristique mon cher. Je venais vérifier si George s’en était débarrassé. Doutant bien qu’il irait lever le coude à la place, je me suis dit que tu pourrais m’aider.

Elle se dirigea vers un des grands meubles et ouvrit un tiroir. Elle en sortie une longue pochette de plastique, comme celle utilisé par les policiers lorsqu’ils déplaçaient les cadavres. Elle tira sur le mort pour le rendre bien droit et déposa le grand sac gris opaque à coté de lui.

- Bon maintenant il faut le soulever et le foutre dans la dedans. Je prends les pieds, il est trop laid. Je me demande si je lui ressemble, après tout les coups que tu m’as donnés ce soir.

Elle éclata de rire. Replaçant une mèche rebelle devant ses yeux, elle tituba de nouveau, encore embrumé par l’alcool, mais repris son équilibre et attrapa les jambes du cadavre.

Carter attrapa le type par les mains. La tête de l'homme pile poil dans l'axe de ses yeux. Son visage tuméfié et sa peau en état de légère décomposition semblait lui sourire. Comme s'il lui disait "Mon pote, fais gaffe à cette femme. Sinon tu finiras comme moi... dans un sac plastique!".
C'est fou comme un type rachétique comme lui peut etre encombrant et lourd une fois raide mort. Mais Carter le souleva sans peine.
Tout en déposant le cadavre sur la bache, il répondit à Augure.

- J'ai pas frappé fort et pour moi tu es toujours aussi bandante... Où est ce que tu veux le balancer ?

Il se demandait, quelle genre d'outils elle utilisait pour faire disparaitre un corp. Lui, lorsqu'il buttait un gars se soucier généralement peu du cadavre. Faut dire qu'il évitait de faire ca chez lui.

Elle chercha quelque chose dans sa bourse. Irrité, elle alla vérifier dans les objets qu’elle avait laissé tomber devant la porte et empoigna son paquet de cigarette. Elle en alluma une et aspira la fumé avec joie.

- Tu vas être capable de le monter tout seul?

Elle prit son téléphone portable et composa rapidement un numéro.

- Bonsoir. Comment allez vous en cette belle soirée? Oh je vais bien, je vous en remercie. Je dois me débarrasser de mon vieux divan, vous désirez le prendre? Pardon? Une semaine environs, il commence à sentir umm… l’humidité. Hahaha! Parfait, merci, nous allons le déposer à votre boutique ce soir.

Elle raccrocha et se retourna vers Carter. Elle le regarda avec compassion puis redevint très sérieuse.

- Où as-tu laisser les bouteilles d’alcool?!?

Carter reflechit un bon moment.

- Je crois que je les ai laissé dans le van... On aura qu'a boire dans la bagnole. L'alcool nous aidera a pas gerber asfixié par ton type... ou pas.

Il s'approcha de Augure et l'embrassa, ses mains autour de ses hanches, qu'il caressait. Il était comme aimanté par cette fille. Quelques petites minutes plus tard il se détacha d'elle et souleva le mort qu'il placa sur ses épaules.


- On en finit vite, cette odeur commence a me gener. Faudrait pas qu'elle s'incruste sur ta peau...

Reprenant un air sérieux, elle referma la porte derrière Carter et le suivit dans les escaliers. Elle chercha un instant George, il n’était pas dans le salon, ni dans sa chambre. Elle changea de manteau, échangeant son luxueux manteau de velours et de fourrure pour un imperméable noir banale et de grosses lunettes fumées. Le tout lui donnait une apparence très suspecte de quelqu’un qui cherche à ne pas se faire reconnaître.

- Attend un instant.

Elle alla chercher deux valises dans sa chambre et s’installa sur la longue table en bois sombre. Elle prit le temps de finir sa cigarette avant de regarder Carter et de lui dire:

- Dépose le par terre, tu vas t’épuiser pour rien.

Croisant les jambes, elle plaça la plus grosse à coté d’elle et la seconde, plus petite, en équilibre sur ses genoux. Elle en sortie une petite boîte d’où elle enleva plusieurs chip, qu’elle échangea avec d’autres qui était dans la valise. La boîte était vraisemblablement un lecteur de chip, un skillsoft jukebox. Elle souleva ses cheveux, révélant un multislot chipjack, trois petites fentes dans sa peau. Elle en retira les chip qu’elle avait installé plus tôt cette journée et en inséra d’autres. Finalement, elle accrocha le skillsoft jukebox à sa ceinture, sous son imperméable et le relié à son datajack à sa tempe avec un fil qu’elle tenta de cacher sous son manteau et ses cheveux.

- Désolé.

Elle se leva et balança la valise sur un des divans et se pencha pour amasser l’autre.

- Allons-y! On va s'amuser ce soir.

Elle lui lança un sourire cruelle, l'embrassa et continua vers l'escalier menant au bar.

Carter laissa tomber dans un bruit atténué par le plastique le maccabé par terre.
Concernant, sa tenue, il n'avait pas les problemes de Augure.Il était habillé d'une chemise blanche d'une veste et d'un rain coat beige. Certe le tout etait un peu sali mais cela lui permettait de passer ingognito à peu près partout.
Etonnement depuis le début de la soirée, il n'avait pas pris le temps de s'allumer une seule sèche. Penser à la nicotine, lui fit reconsiderer ses priorités. Il en alluma une.

Il ne sentait pas encore l'adrénaline monter en lui. Refiler un morceau de cher à un boucher pour qu'il en fasse des saucisses à donner aux cochons...Il n'y avait là rien de fantastique. Mais il n'avait jamais traité avec ce genre de personne. Peut être que la rencontre serait interessante et enrichissante après tout.

Augure l'embrassa de nouveau. Il aprécia le moment. Décidement cette femme n'était pas banale. Elle pouvait vous mépriser vicéralement un instant, puis l'instant d'àprès elle pouvait vous sauter dessus sans prévenir. Peut être était ce ça qu'il aimait... cette folie qui paraissait encore plus grande que la sienne. Ce genre de femmes qui avaient le cul entre deux chaises quoi qu'on en dise, écartelées entre les sensations fortes et la sécurité, forte et fragile à la fois. C'était ce genres de personnes qui tenaient le plus à la vie finalement et cela faisait longtemps qu'il n'en avait pas rencontré une aussi bien foutue. C'est pour cela, qu'en étant près d'elle, lui qui n'éprouvait rien, qui ne savait même pas s'il prendrait des risques pour sauver un pot dans le besoin. Qu'en étant près d'elle, cela lui donnait cette impression d'être fort. Mais aussi, qu'il le veuille ou non, il avait besoin d'une femme comme elle pour se rattacher à quelque chose, se prouver qu'au fond de lui, sans le savoir, il pouvait être normal.*Bordel! l'alcool me fait délirer...*.

Lorsqu'elle monta les escaliers, il reprit le cadavre et la suivit en mattant son cul à travers l'imper.

- Je dois m'attendre a de l'action ?

Augure attendit qu’ils soient tout deux monter avant de répondre. Elle ferma la porte d’un geste maladroit, à cause de tout l’alcool qui était encore dans son sang.

- Oui, ou non. Je ne sais pas trop. J’aimerais aller rendre visite à un ami, et le motiver à me rembourser l’argent qu’il me doit. Il est propriétaire d’une boulangerie pas très loin d’ici, mais il s’amuse à vendre de la drogue dans le quartier. Je me demande encore si je dois me contenter de lui faire péter la gueule ou si je mets tout simplement le feu à son petit commerce. La première solution me paraît plus sage, elle attire moins de police.

Elle se dirigea vers les loges, les filles se changeaient pour leur prochaine danse en regardant étrangement Carter. Habituellement, aucun homme n’entrait ici mis à part Boubou. Mais elles ne firent pas de commentaire, voyant qu’il était accompagné par la patronne. Elle continua à avancer d’un pas quelque peu chancelant vers la sortie de secours. Elle respira un bon coup et ouvrit la porte. Ils se retrouvèrent dans une ruelle, entre le bar et l’immeuble où habitait ses employés.

- Va chercher ton véhicule, mes moyens de transport ne sont pas vraiment adaptés à ce genre de sortie.

Une limousine, une Mitsubishi Nightsky, était garé à coté d’une voiture sport. Elle pris un petit élan et s’installa sur le capot de la limousine, en reprenant une cigarette.

- Je t’attends ici. Voilà la clef pour ouvrir la grille de la ruelle!

Elle lui lança un trousseau de clef.

- Et puis la premiere option c'est plus jouissif...

Carter ne pretta pas attention aux elfes. Encore trop saoul à scotcher les fesses d'augure. Quand il pénétra dans la ruelle, il décida de laisser le corp au pied du seuil de la sortie pour ne pas éveiller trop l'attention. Il attrapa les clés et se dirigea vers le parking.Apres avoir ouvert la grille et trouver son véhicule, Il monta dedans et attrapa une bouteille de whisky, dévissa le bouchon et en but quelques gorgées. Il remit le tout proprement fermé coté passager et demarra. Il arriva dans la ruelle où Augure l'attendait. Il se gara et ouvrit la porte coulissante. Il prit le morceau de barbaque et le balanca dans le van puis referma.

- Votre carrosse est avancé madame.

annonca t'il en se dirigeant vers la portiere qu'il ouvrit pour laisser monter l'elfe. Finalement elle avait réussit a l'apprivoiser se dit il... *On va dire que c'est l'alcool qui me fait faire n'importe quoi...*

- Merci.

Elle prit place dans le van et repris ses clefs.

- Tu veux casser des gueules avant ou après avoir déposer le cadavre? Tu es armé au moins?

Regardant dans le rétroviseur, elle eu l’air satisfaite de son apparence. Il ne m’a pas trop détruit le visage au moins, pensa-t-elle. Elle jeta un coup d’œil à Carter en souriant et glissa une de ses main sur la cuisse de ce dernier pendant qu’elle buvait du whisky de l’autre.

- Tu ne pourras pas dire que je ne fais rien pour toi, petit gars! Regarde moi, je me rends sur le terrain au lieu de déléguer la tache à un de mes sbires comme j’en aie l’habitude.

Elle éclata de rire, repris une autre rasade d’alcool, et fixa le vide un instant, cherchant dans sa mémoire interne l’adresse de Little Big Bone, un contact fort utile qui vous débarrassais des cadavres contre un peu de nuyen bien sonnant. Il offrait même un service de nettoyage de scène de crime, et c’est surtout grâce à ce service qu’il s’était fait une belle petite réputation chez les mafieux et autres organisations se retrouvant souvent avec des cadavres sur les bras.

Carter demarra.

- Je préfère me débarasser du corp le plus vite possible. Si on se fait remarquer apres etre passé chez ton client, et que la police nous arrête et qu'elle voit un maccabé dans le van, ca ferait trop de grabuge.

Il sentit la main de l'elfe sur sa cuisse. Dans un premier temps il n'eu pas de réaction. Il était dans la phase ou l'alcool commencait a moins charger. Il etait moins exciter, plus concentré, plus calme mais toujours un peu dans son monde. C'est pour cela qu'il n'attendit pas sa derniere phrase. Mais quand il s'appercu du geste qu'elle avait fait, il reagit d'instinct sans se rendre compte et glissa sa main dans celle de Augure.

- Par où je passe ?

Elle lui indiqua le chemin. Ne réalisant pas encore le geste qu’avait posé Carter, elle ne bougea pas sa main de celle de celui-ci. Elle reprit du whisky, désirant rester dans l’état joyeux que l’alcool lui produisait. Puis elle baissa le regard et remarqua que sa main était dans celle de Carter. Elle parue très troublée, ne sachant trop comment réagir. Elle laissa sortir un grand rire au accent dément, entreprit de se prendre et d’allumer une cigarette avec sa main libre qui tenait pourtant toujours la bouteille d’alcool et souffla sa fumé dans le visage de Carter.

- Tu imagines la scène un peu? On se tiens la main, des enfoirés comme nous armée jusqu’au dent, dans un vieux van tout rouillé empestant le cadavre… on se tiens par la main comme les jeunes couples remplie d’espoir qui regarde le ciel en espérant vivre cet amour jusqu’à la fin des temps!! Hahahahaha!

Elle se dégagea la main et se pencha pour embrasser Carter, lui bloquant la vue sur la rue. Puis repris place en prenant une autre gorgé d’alcool.

- Nous sommes tellement professionnel! J’ai réellement hâte de voir le degré de professionnalisme dont nous allons faire preuve lorsqu’on va arriver chez le boulanger. Si ça continue ainsi, on va faire exploser tout Downtown!

Déclara-t-elle en riant, sur un ton sarcastique.

Carter rigola lui aussi. C'est vrai que dit comme ça, c'était completement con.

- Rien d'autre a rajouter je crois.

Il conduisait sans aller vite. Il ne voulait pas se faire reperer. Parce que maintenant qu'il s'était rendu compte que Augure et lui etaient completement bourré, il fallait prendre plus de précautions.

Puis tout a coup, il se mit devant lui et l'embrassa encore une fois. *Il fallait que cela tombe en plein dans un virage!* Il tourna le volant au hasard priant pour qu'il se mange pas le trottoir. La douceur de la langue de augure et le gout de ses lèvres le firent de toutes facons perdre completement les pédales.
Quand elle eu finit, Carter ne pensait meme plus au mur d'en face. Et de toute facon, miraculeusement, il avait reussit a suivre la route.

- Enfin, dès fois, le travail d'équipe ca porte chance... Alors si en plus on s'entend bien ce n'est que mieux.

Déclara t il, d'un ton blasé, trop heureux de pas s'etre manger le mur en beton.

- Tu veux juste lui faire peur ? ou tu veux vraiment qu'il mange avec une paille pendant les 4 semaines a venir? J'ai hate de te voir a l'oeuvre en tout cas. Parce que personnelement je crois que t en serais capable... de faire exploser tout downtown! Le spectacle va etre affreusement interessant!

Augure riait de bon cœur, semblant apprécier la tournure de ce qui devait être un rendez-vous "amoureux". Reprenant un air sérieux, que l’influence de l’alcool rendait plus mauvais que neutre, elle dévisagea Carter.

- Je veux qu’il garde en souvenir ce qui arrive lorsqu’on ne me paie pas à temps jusqu’à son lit de mort!

Puis, adoptant un air innocent.

- En fait je m’attendais à ce que TU lui casses la gueule. Dans l’état où je suis, je risque de le tuer, et comme on va mener celui-là tout de suite…

Dit-elle en pointant vers l’arrière du van avant de continuer :

- … je ne veux pas devoir refaire le détour vers la piole de Little Big Bone après.

- Ca peut être dans mes cordes mais... Si je le touche ca devient un job. Et qui dit job, dit rémunération. Qu'est ce que tu m'offres ?

Carter était tout à fait serieux, il ne plaisantait jamais lorsqu'on parlait boulot... ou presque jamais.

- J'ai bien une petite idée sur ce que tu pourrais m'offrir... Vu la difficulté de la mission et l'arrangement que nous avions passé ? tu t'en rapelles ?

Carter souriait, il avait l'expression d'un lubrique. Mais très vite, il abandonna. Le guignol, décidement il ne savait pas faire.

- expliques moi comment ils sont organisés, les mecs chez qui ont largue le colis, et ton boulanger.

Il détestait cependant, faire une run sans connaitre la puissance de frappe a laquelle il allait s'opposer. Il voulait savoir quel était le danger.
Il décapsula la bouteille encore vide et but une gorgée, celle la pas pour se saouler, mais plutot pour revenir sur terre. Il la remit a sa place il se pencha vers Augure et fit glisser ses doigts le long des cuisses de celle ci jusqu'a la boite a gant qu'il ouvrit. Il y avait deux ares predator. c'était parfait... il referma la boite a gant sans les toucher. Et toujours un oeil sur la route, ses doigts remonterent cette fois ci du bas du ventre de Augure jursqu'a son coup. il l'attira a lui pour l'embrasser.

- On peut y aller, j'ai fais tout mes préparatifs.

Augure se recula, reprenant son fameux regard froid.

- Il faudrait commencer par redevenir un peu sérieux, petit chat.

Réalisant qu’il était plutôt difficile d’être sérieux en appelant son employé petit chat, elle retenu un rire et secoua la tête avant de redevenir sérieuse.

- Little Big Bone est un homme très sympathique. Étrangement jovial pour un mec qui s’amuse avec des cadavres et du sang pendant toute ses journées. Tu n’as pas à t’inquiéter à ce sujet, je le connais assez pour savoir que si on lui donne l’argent qu’il mérite, il ne nous causera aucun problème. Pour ce qui est de la boulangerie. Il faudra entrer par infraction car à cette heure il doit être fermer. Par contre il n’a aucun système d’alarme, de peur d’attirer la police et que celle-ci remarque son sous-sol. C’est à cet endroit qu’il entrepose sa drogue et compte son argent. Il y laisse donc habituellement deux ou trois petits gars pour tout surveiller. Mais les gamins doivent se poudrer le nez lorsqu’il n’est pas là, alors ils ne devraient pas nous causer trop de problème. Le gars s’appelle Mario soit dit en passant, et il devrait logiquement se trouver à son commerce ce soir. Sinon, on se contente de tout saccager et de lui laisser un petit mot.

Elle se mordilla la lèvre, réfléchissant un moment.

- 100 nuyen pour aller déposer le cadavre, 500 si on doit saccager la boulangerie, 100 par gamin que tu buttes, 500 si Mario est là et qu’il faut le battre. Je sais que ce n’est pas une fortune, mais ce n’est qu’un petit travail de routine. Si jamais il y a des imprévus, j'ajouterai un bonus.

Carter fit le calcul rapidement. Dans le meilleur des cas il empochait 900 nuyens et 1400 si en plus de tabasser Mario il fallait saccager son commerce... En temps normal, a moins d'être vraiment en rade de fric, il ne se levait pas pour si peu. Mais ce soir, il etait bourré, et il n'était pas préparé. Il ne pouvait donc pas négocier.

- Ca me va.

Carter, regarda l'elfe.

- Tu seras de la partie ? ou tu comptes rester dans le van et attendre que j'ai fini ?

Les dernieres semaines avaient été assez dure avec Carter. Il s'était fait torturer et laissé entre la vie et la mort. On lui avait fait exploser son appart. Et il avait du abandonner une run qui lui tenait vraiment à coeur. Il manquait de chance ces temps ci. Cette mission tombait à pic, il allait pouvoir se défouler sans risquer grand chose.

La voiture arriva bientot vers l'endroit qu'Augure lui avait indiquée.

- Où est ce qu'ils sont censés être tes légistes ?

- Je dois aller avec toi naturellement, cela pourrait l’intimider après tout que je me sois déplacé pour sa petite peau de merde.

Arrivé chez Little Big Bone, Augure lui indiqua comment contourner l’immeuble pour passer par la ruelle. Celle-ci était chichement éclairée par les quelques lampadaires que les voyous du coin n’avait pas détruits à coup de pierre. Ils arrivèrent devant ce qui ressemblait à un petit entrepôt. Une porte de garage était levée et un homme, dont la corpulence était composée de muscles et de graisses, soulevait de gros paquets d’une voiture et les amenait à l’intérieure. Lorsqu’il remarqua le van qui était arrivé, il arrêta un instant pour regarder. Il portait un tablier taché de sang et de grands gants de caoutchouc noir. Augure débarqua de la voiture pour aller à sa rencontre.

- Bonsoir monsieur Bone, à ce que je vois, nous ne sommes pas les premier à vous avoir appeler.

Elle lui lança son sourire le plus charmeur.

- Bonsoir Augure. En effet, comme vous pouvez voir, je suis déjà amplement occupé, mais heureusement que je n’avais pas à aller chercher votre détritus. Déposé le à l’intérieure avec les autres.

Il jeta un coup d’œil suspect à Carter, et retourna son attention vers Augure.

- C’est toujours un plaisir de faire affaire avec vous.

Il lui tendit une main et elle y déposa un créditube.

- Malheureusement, vous ne pourrez pas récupérer les pièces cybernétiques qui se trouvaient dans sa tête. Nous les avons pas mal abîmé.

Elle retourna vers la voiture.

Carter était lui aussi sortit, Accoudé au véhicule, il attendait qu'elle lui dise s'il fallait oui ou non sortir le corp. Le type, habillé comme un boucher les gants en plus, ne lui inspirait aucune confiance. Mais il n'était pas la pour doutait des arrangements d'Augure.

- Ca va être bon ?

Demanda t'il, lorsqu'elle fut à ses côtés.
Sa main gauche glissa vers l'interieur de sa poche, où il avait mit son flingue. Lentement, mais sans que le moindre mouvement ne le trahisse, il enleva la sécurité. Juste au cas ou...
Lorsqu'il la sortit, un seche était accroché au bout de ses doigts. Il l'alluma et la mordilla avec les dents.

Augure fit un petit signe de la tête à Carter.

- Tu peux aller déposer le corps dans le garage.

Elle repris place dans la voiture, attendant que Carter est finit. Elle se regardait les ongles négligemment, ne prenant pas attention à ce qui se passait autour. Little Big Bone approcha de Carter pendant que ce dernier amenait le cadavre dans son petit commerce.

- Tu dois être son nouveau toutou, Bahaha! Little Big Bone, pour vous servir, si vous avez de l’argent. Fait gaffe mon gars, pour pas te retrouver avec ceux-ci, chez le gentil Big Bone! Bahahaha!

Il pointa les cadavres empilé en disant cela. Il lui lança un sourire amical et retourna décharger ses cadavres.

Alors qu'il avait le dos tourné, Carter lui fit un beau bras d'honneur. Il s'en carrait le cul de son amitié. Qu'on le compare a un chien, et surtout au chien de Augure, l'enervait passablement. Il ouvrit le van et déchargea le maccabé là où celui ci lui dit de le poser. Apres ça, il se retourna et se barra sans rien dire.

Il arriva au véhicule et rentra dedans. Il fit coulisser la clé et demarra. Il partit en faisant crier les roues.

- Et maintenant ? il est ou ton putain de boulanger à la con! qu'on en finisse vite!

- Qu’est ce que tu as? Tu me semble… oh, et puis, merde.

Elle s’alluma une cigarette et souffla ça fumé en cercle devant elle.

- Laisse tomber le boulanger, nous sommes trop saoul. Ce n’est pas très professionnel.

Elle allongea ses jambes sur le tableau de bord et laissa tomber sa tête sur le coté, pour regarder Carter.

- J’en ai assez de décider, c’est toujours moi qui décide. Ce soir, je ne prends aucune décision!

Étirant longuement les bras, elle passa une de ses mains dans les cheveux de Carter et lui ébouriffa. Le regardant de coté, elle lui lança un beau sourire avant de reprendre la bouteille de whisky.